LIVRES

LA NAVIGATRICE EN SOLITAIRE

Christine Wolter – roman traduit de l’allemand (Allemagne) par Justine Coquel

Almut, mère célibataire et chercheuse en études littéraires, reprend à son père, architecte renommé en RDA, un voilier, un dragon. « Je ne voulais pas posséder le bateau, je refusais seulement de le laisser partir ». Mais le dragon ne se dévoile pas. Pas tout de suite. Il est élégant, il séduit. Mais il dévore, il ruine, il éprouve. Dans ce face à face, le dragon n’est plus seulement ce voilier à admirer et à mépriser, à restaurer et à manoeuvrer. Il se fait aussi le miroir du quotidien de narratrice, de son rapport au père, au passé, aux hommes, aux choses, au pays natal et, au rebours d’un narratif idéologique, des rapports asymétriques qui traversent la société de la RDA. Chaque geste d’Almut se mue alors en acte d’émancipation et de libération déployé non pas du haut des tribunes ou à l’occasion de discussions mondaines, mais au ras du sol, ou plutôt au ras du vent, au ras des vagues, au ras d’une rive. Au fil d’un lâcher prise. La narratrice, dans un Milan pluvieux qui vient remuer le désiré mal du pays, déplie devant nous des souvenirs, ces bouts de tissus d’une vie, sans larmoiements, sans justification. L’écriture flottante et ondoyante de Christine Wolter vague bien au-delà du moment RDA, fait écho à notre actualité et se révèle être toujours notre contemporaine. À sa parution, La Navigatrice en solitaire hasarde « un signe, mais comme nous ne savons plus interpréter les signes, comme nous avons perdu et ne savons plus faire beaucoup de choses, contentons-nous de l’avoir vu, au moins vu ». Au moins lu.

« La Navigatrice en solitaire est un récit intelligemment construit et qui traite de l’obstination d’une femme. Mais c’est aussi une étude stylistiquement brillante du lâcher prise.» Die Zeit, Katharina Teutsch, 29 septembre 2022

« La réédition de La Navigatrice en solitaire est une redécouverte enrichissante. » Frankfurter Allgemeine Zeitung, Emilia Kröger, 27 août 2022

«Ce roman […] vit d’une langue au rythme balançant, qui risque le simple alignement de propositions principales pour des parataxes, enregistre parfois avec pudeur, puis narre dans une atmosphère pittoresque et berce les lectrices et les lecteurs dans une douce houle. » Welt am Sonntag, Marlen Hobrack, 6 août 2022

Date de parution : Octobre 2024

Roman traduit de l’allemand (Allemagne ) par Justine Coquel

Titre original : Die Alleinseglerin

Disponible en librairie au prix de : prix

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Droits cédés :

Notice autrice :

CHRISTINE WOLTER est née à Königsberg / Kaliningrad en 1939. Après avoir fui la Prusse Orientale en 1944, sa famille s’est installée en 1950 à Berlin-Est. Elle a suivi des études en philologie romane, a été lectrice chez Aufbau-Verlag et est traductrice, éditrice et autrice. Christine Wolter écrit des nouvelles, des romans et de la poésie. Elle s’établit en Italie en 1978 et vit actuellement entre la région milanaise et Berlin. La Navigatrice en solitaire (Die Alleinseglerin), succès de librairie à sa sortie en 1982 et adapté pour le cinéma, est son premier roman traduit en français.

Notice traductrice :

JUSTINE COQUEL, traductrice littéraire, vit dans le Bas-Rhin. Ses journées sont rythmées par ses lectures, ses traductions et ses balades. Elle a traduit pour Actes Sud, Belfond, Le Masque, ainsi que pour plusieurs autres maisons d’édition. Sa traduction du roman d’Angelika Klüssendorf, Le 34 Septembre, fut sélectionnée pour le prix Femina 2022.

Notice graphiste :

JULIETTE MARONI, graphiste et illustratrice indépendante, a travaillé pour de nombreux éditeurs (Amsterdam, Albin Michel, Le Livre de Poche, Le Tripode et d’autres) ainsi que pour le spectacle vivant.

DU MÊME AUTEUR.RICE